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La pandémie de coronavirus entraine une très forte hausse de l’épargne des ménages et de la trésorerie de précaution (Banque de France)

L’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises - Banque de France, 29 avril 2020

04/05/2020

La Banque de France a mesuré l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises en mars. Les mesures de confinement ont entrainé, du côté des ménages, une forte baisse de la consommation et une hausse de l’épargne et, du coté des entreprises, des comportements de précaution en matière de trésorerie.

La Banque de France établit grâce aux statistiques monétaires et financières à la fin mars une première "photographie" de l’impact de la pandémie du coronavirus sur la situation financière des ménages et des entreprises. Un bilan "partiel et provisoire" : les données disponibles à fin avril, selon la Banque de France, offriront vraisemblablement une photographie plus significative des effets financiers du confinement.

Du côté des ménages (y compris entrepreneurs individuels) : la détention de dépôts bancaires augmente fortement (19,6 Mds d’euros, à comparer à une moyenne mensuelle de l’ordre de 6 Mds d’euros sur les trois années précédentes), alors que la progression des crédits s’est brutalement interrompue.

La Banque de France estime également que l’épidémie de Covid-19 aurait entraîné en mars une hausse de l’ordre d’une quinzaine de milliards d’euros de l’épargne financière des ménages, à la fois en raison de l’impact des mesures de confinement sur la consommation (épargne forcée) et de possibles comportements de thésaurisation.

• Du côté des entreprises, la Banque de France constate en mars une envolée à la fois des dépôts (+ 40,6 Mds d’euros, contre 9,9 Mds en février) et des crédits bancaires (+ 34,2 Mds d’euros, contre une moyenne mensuelle de 4,5 Mds sur les trois dernières années), dont 27,1 Mds pour les crédits dits "de trésorerie" (après – 0,8 en février).

Ces fortes hausses reflètent vraisemblablement des comportements de précaution en matière de trésorerie de la part des entreprises, qui ont anticipé la chute de leurs ventes et ont emprunté pour assurer le paiement de leurs charges fixes et de leurs échéances (paiement des fournisseurs, des salariés, etc.). Dans les "deux ou trois prochains mois", note la Banque de France, on pourrait de fait observer "une situation de trésorerie plus resserrée".

L’impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des ménages et des entreprises : une première photographie à partir des données monétaires et financières à fin mars 2020
Banque de France, 29 avril 2020

Voir aussi :

 

Coronavirus : quelles conséquences sur les liquidités, les financements, les investissements ? Ce qu'en disent les trésoriers des grandes entreprises et ETI

A NOTER : les questions spéciales COVID-19 seront de nouveaux posées à notre panel de trésoriers le 6 mai. Les résultats seront disponibles le 18 mai prochain.

A paraitre cette semaine : enquête BPI auprès des PME-TPE

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