05/12/2022
Aux Etats-Unis et en Europe l’emploi se porte mieux que l’activité. Il est trop tôt pour dire s’il s’agit d’un simple retard d’ajustement, les tensions sur le marché du travail restent en tout cas favorables aux salaires. Si les prix à la production ont probablement touché un point haut dans l'industrie, l'inflation commence à entamer la demande. En France les effets prix ont ainsi affecté la consommation des ménages en octobre.
En zone euro, dans tous les secteurs, les indices du climat des affaires fléchissent sous leur moyenne de longue période quand les anticipations d’effectifs restent positives, voire se redressent dans les services.
Aux Etats-Unis, la dépense des ménages résiste surtout grâce à la vive réduction de l’épargne mais les enquêtes pointent un ralentissement de l’activité (voire une contraction dans l’immobilier). Sur le marché de l'emploi, si la mobilité se modère, l’écart offre-demande reste de 1,7 poste par chômeur.
En zone euro, la hausse des prix à la production dans l’industrie (hors énergie) reste vive mais a passé un point haut. La question énergétique et l'hypothèse d'une récession ne sont pas caduques pour autant.
D'autant que les effets-prix brident le volume de la demande. En France par exemple le recul de la consommation des ménages en octobre vient exclusivement des postes qui ont connu les plus fortes hausses de prix.