13/09/2021
Alors que la situation sanitaire mondiale semble se détendre, la crainte de voir les bouffées actuelles de hausse des prix muter en un processus inflationniste revient au premier plan. Les derniers indicateurs envoient des signaux mitigés, en Europe ou en Chine notamment, mais les tensions sur les recrutements rendent la question plus aigüe aux Etats-Unis.
La production industrielle peine à suivre la demande, en particulier en Allemagne, où elle baisse de -2,9% l’an en juillet (mm 3 mois) quand les nouvelles commandes progressent de 11,3%. L’approvisionnement reste une contrainte mais les délais de livraison auraient touché un point haut selon les industriels.
Des indices plaident pour une détente des prix, tel le ralentissement en août des prix de gros en Allemagne ou à la consommation en Chine. La BCE table sur un choc de prix temporaire et a dévoilé, sans réaction des marchés, son intention de réduire à la marge son programme d’achats d’actifs.
D’autres suggèrent l’inverse, telle la hausse des prix de production en Chine (9,5% sur un an en août) ou les hausses de taux attendues en Europe de l’Est. Les anticipations d’inflation sur les marchés européens se rapprochent de 1,8 % à 5 ans.
Mais les tensions sur les recrutements et les interrogations sur la dynamique des prix sont surtout aigües aux Etats-Unis, où les salaires des job switchers accélèrent nettement.