Les marchés financiers flanchent mais le pivot des banques centrales n'est pas pour demain
- Synthèse du 10 octobre 2022
10/10/2022
Le choix de trois Nobels d’économie spécialistes des crises financières n’est sans doute pas tout à fait anecdotique dans le contexte actuel. La crainte qu’un mouvement récessif de l’économie mondiale, accompagné d’un durcissement rapide des politiques monétaires, ne provoque un risque pour la stabilité financière semble s’accroître au vue du comportement des marchés financiers.
L’indice en dollar des 42 principales places boursières mondiales a baissé de 26% depuis début 2022. La chute, qui concerne les places des économies avancées comme en développement, n'épargne pas les places américaines. La volatilité (indice VIX) est élevée et les taux obligataires touchent des niveaux inédits depuis plusieurs années.
Pour autant, le pivot de la Fed n’est pas pour demain. Avec 263.000 créations nettes d’emplois salariés non agricoles en septembre, le marché du travail américain n’a pas atteint le fléchissement désormais jugé indispensable pour calmer l’inflation.
Côté européen, l'indice PMI composite est en territoire récessif pour le troisième mois consécutif (48,1). Si la décision de l'OPEP+ de baisser ses quotas de production devrait enrayer la baisse des cours pétroliers, le marché européen du gaz naturel, retombé à 105 €/MWh à Rotterdam après avoir atteint le double fin septembre, pourrait offrir un répit.
