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Bilan de l'année 2018: résurgence des risques

- Janvier 2019

14/01/2019

De l'exacerbation des tensions commerciales aux nouvelles inquiétudes sur la zone euro ou sur l'endettement des entreprises, les risques sont revenus en force en 2018 et ont rejailli sur la plupart des variables économiques et financières. La croissance a déjà franchement ralenti dans la plupart des pays d’Europe et d’Asie, et les Etats-Unis ont fait quasiment cavalier seul. L'économie américaine a fortement accéléré mais sa capacité à tenir ce rythme pose question. Si la croissance mondiale a été proche, en moyenne annuelle, en 2018 de celle de 2017, les auspices sous lesquels s’ouvre l’année 2019 sont bien plus sombres.

Photo Daoudi Aissa, Unsplash

• Montée des risques

Courant 2017, les risques sur la croissance s’étaient progressivement dissipés, l’année se concluant sur des signes d’accélération assez généralisée de la croissance. A l’inverse, les risques sont revenus en force en 2018 avec l’exacerbation des tensions commerciales, le renouveau du risque italien et des inquiétudes autour de la zone euro, l’inconnue du Brexit ou la résurgence des inquiétudes liées à l’endettement des entreprises dans les économies développées et, d’une manière générale, de la Chine.

• Ralentissement quasi-général et exception américaine

En 2017, les deux tiers des 75 économies inclues dans nos prévisions avaient vu leur croissance progresser par rapport à 2016. En 2018, elles ne sont plus qu'un tiers. Alors que la plupart des pays d’Europe et d’Asie ont franchement ralenti et que des économies émergentes ont pâti de l'appréciation du dollar, la croissance américaine a fortement accéléré à la faveur d'un stimulant fiscal et budgétaire aux effets aussi massifs que temporaires. Sa capacité à tenir le rythme est devenue la question-clé.

• Un retournement des anticipations en fin d'année

Reflet inversé de la fin 2017, la fin de l'année 2018 a vu un tournant abrupt des anticipations de l’activité sur les marchés. Depuis fin septembre, les mouvements de baisse ont été marqués, notamment sur les marchés boursiers. Le cours du baril a perdu temporairement plus de 30$ à partir de son point haut atteint en octobre. Enfin, les taux longs ont reflué à compter de novembre avec les doutes sur la poursuite de la remontée des taux directeurs de la Fed, dans un contexte de ralentissement économique et d’absence de signes d’inflation.

Au total, si la croissance économique mondiale a été proche, en moyenne annuelle, en 2018 de celle de 2017 (3,6% contre 3,7% respectivement), l’année 2019 s'ouvre sous des auspices bien plus sombres que l’an dernier.

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