11/04/2012
Ni l’abaissement de la note de la France, ni l’approche des élections françaises n’avaient suscité de méfiance particulière à l’égard de la dette publique française. On note depuis peu une augmentation de l’écart de taux entre l’Allemagne et la France dans un contexte européen qui se tend. Nous confirmons que l’impératif de « reconvergence » de la France et de l’Allemagne est, à nos yeux, un critère majeur d’analyse des programmes présidentiels.
Concernant l’équilibre des finances publiques, les différences entre les deux candidats portent moins sur le principe que sur les modalités du retour à l’équilibre.
Avec des hypothèses économiques retenues très proches, les trajectoires affichées du déficit et de la dette publique sont voisines. La différence vient des niveaux. Le programme Hollande envisage au total une trajectoire aboutissant à des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires de 40 milliards d’euros supérieurs aux niveaux de la trajectoire du programme Sarkozy. Or nos taux de dépenses et de prélèvements sont déjà très supérieurs aux taux allemands et européens et parmi les plus élevés du monde.
Des stratégies de compétitivité différentes : Nous soutenons depuis longtemps une stratégie visant trois horizons. La recherche et l’innovation pour le long terme, les « accords compétitivité emploi » pour le moyen terme et, à court terme, un recalage des coûts par une baisse des charges sociales.
Les programmes Hollande et Sarkozy sont proches sur les deux premiers points. En revanche, le programme Hollande n’envisage pas de mesure de coût de court terme. De façon générale, le programme Sarkozy privilégie clairement des mesures de baisses de charges et de transfert vers la fiscalité que le programme Hollande écarte.