Les coûts salariaux unitaires français s’orientent vers ceux des pays en difficulté de la zone euro
Présidentielle 2012 : Faits et chiffres - Mars 2012
08/03/2012
Avec une hausse de 19 % de ses coûts salariaux unitaires en dix ans, la France s’est rapprochée du groupe des pays en difficulté du Sud de l'Europe. Cette dérive s'accompagne le plus souvent d'un recul des parts de marché à l'export.
Entre 2000 et 2010, les pays du sud de la zone euro ont connu une très forte augmentation de leurs coûts salariaux unitaires* (Italie +37%, Portugal +31%, etc.)
Cette progression, a été faible en Autriche et quasi nulle en Allemagne, suite à une politique de compétitivité rigoureuse.
Avec une hausse de 19%, la France s’est éloignée de l'Allemagne et rapprochée des pays en difficulté financière, dont certains ont subi avec la récession une stagnation voire un recul des coûts salariaux.
* On calcule les coûts salariaux unitaires en rapportant l’évolution du coût horaire de la main d’oeuvre à celle de la productivité horaire du travail. Si le coût salarial unitaire augmente plus vite dans un pays que chez ses concurrents, ou bien la hausse du coût est répercutée dans les prix et le pays perd en compétitivité-prix, ou bien elle ne l’est pas et le pays risque de perdre en compétitivité hors prix car il n’a plus les moyens d’investir. On observe depuis dix ans que les pays dont les coûts salariaux unitaires progressent le plus rapidement sont aussi le plus souvent ceux dont les parts de marché à l’exportation (14) au sein de la zone euro reculent.
Pour améliorer la compétitivité française, il est indispensable de contenir la progression des coûts salariaux. La mise en place d'une baisse compensée des cotisations sociales employeurs, communément appelée TVA sociale
, peut y aider.
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