Pays émergents au printemps 2014 : les risques financiers refluent, pas les facteurs de déstabilisation

- Conjoncture des pays émergents - mai 2014

21/05/2014

Les tensions financières nées au printemps 2013 se sont apaisées depuis quelques semaines, dans les économies émergentes présentant les déséquilibres les plus marqués. Le net recul des écarts de taux souverains entre pays émergents et pays développés témoigne de cette décrue du risque émergent.

Il n'y a pourtant pas de réelle amélioration des déséquilibres macroéconomiques.
- Les déficits courants indien et indonésien se sont certes réduits fin 2013, mais leur solde commercial s’est à nouveau dégradé lors des premiers mois de 2014. Au Brésil et en Turquie, le déficit courant reste massif.
- L'inflation reste soutenue quoique maîtrisée dans la plupart des pays émergents, à l’exception de l’Europe centrale où les évolutions de prix confinent à la désinflation et de l’Inde, où elles se sont un peu modérées.

Modération du crédit et de l'activité
Les hausses de taux directeurs adoptées en conséquence (en Russie, Turquie, Brésil, Inde ...) contribueront à modérer l’activité économique qui donne déjà des signes de ralentissement. La production industrielle confirme sa modération en Chine et stagne dans les autres grandes économies émergentes. La demande interne ralentit, à l'exception de l’Europe centrale où les ventes au détail se redressent. Les indices de climat des affaires sont également plutôt médiocres, à l'exception encore de l'Europe centrale, voire du Mexique.

Focus sur 3 facteurs de risque

Notre dossier examine en détail trois questions qui contribueront à modeler la conjoncture des économies émergentes au cours des prochains mois :
● Quelle sera l’évolution du crédit au secteur privé ?
● Quelle sera l'ampleur du ralentissement de l’économie chinoise ?
● Tensions entre la Russie et l'Ukraine : quels risques ?