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Conjoncture de l’économie française à l'automne 2014 : état stationnaire

- Conjoncture économique et financière, Octobre 2014

16/10/2014

Alors que l’activité en France stagne depuis le début de l’année 2014, l'inertie relative des salaires entraîne un nouvel effritement des marges des entreprises que le CICE ne peut entièrement compenser. Cela risque de retarder le redressement de l’investissement productif, clé du retour de la croissance.

France : taux de marge  des sociétés non financières VA/EBE (2005-2014)

L’activité en France stagne depuis le début de l’année 2014. Aucun signe de redémarrage, ni de rechute générale, ne se manifeste jusqu’à présent. Les indicateurs qualitatifs (enquêtes de conjoncture) et quantitatifs (indice de production, de chiffre d’affaires) sont en phase pour décrire une activité atone.

Parmi les postes de la demande interne, seule la consommation des ménages paraît en mesure de repartir légèrement à la hausse, à conditions que le ralentissement des prix n'engendre pas de comportements déflationnistes. Dans ce contexte, l’inertie des salaires du secteur marchand à la stagnation de l’activité, au chômage, aux prix comme à la productivité, conduit à un nouvel effritement des marges des entreprises, que ne compense pas intégralement l’introduction du CICE.

L'effritement des marges risque de retarder à nouveau le redressement de l’investissement productif qui demeure, avec celui de la compétitivité extérieure et du secteur de la construction, le principal chaînon manquant de la croissance de l’économie française.

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