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Plan de relance du logement : un impact positif sur la croissance française

- A Noter, septembre 2014

19/09/2014

Jean-François OUVRARD

Les mises en chantiers ont touché en France un point bas inégalé depuis fin 1998. Or le marché français du logement pâtit structurellement d'une offre insuffisante. Largement fondé sur ce diagnostic, le "Plan de relance du logement" présenté par le Premier Ministre le 29 août 2014 devrait être à terme favorable à l'investissement et à la croissance.

Le Premier Ministre a présenté le 29 août 2014 un Plan de relance du logement en réponse à l’effondrement de l’investissement logement en France.

Construction de logements : une situation très dégradée
Fin juillet 2014, le nombre de logements mis en chantier sur les douze derniers mois s’établit à 305.000, au plus bas depuis décembre 1998. Par ailleurs, les enquêtes de conjoncture auprès des professionnels de la promotion immobilière suggèrent que les perspectives restent très défavorables.

Le diagnostic : un déficit de l’offre de logements
En France, l’offre de logements est insuffisante, notamment en raison des contraintes sur le foncier dans un certain nombre de zones tendues. La résistance des prix des logements à la faiblesse de la croissance est certes favorisée par la faiblesse des taux d’intérêt mais révèle aussi l'insuffisance de l'offre. Dans ces conditions, les dispositifs visant à soutenir la demande se traduiraient in fine par des hausses de prix. Ils sont donc en général à éviter.

Mesures soutenant l’offre, quelle efficacité ?
Pour la plupart destinées à soutenir l'offre, les mesures annoncées par Le Gouvernement vont dans le bon sens, avec toutefois des niveaux d’efficacité divers. Les mesures les plus favorables sont celles sur le foncier. Le renforcement des incitations fiscales (dispositif "Pinel" remplaçant le Duflot et modifications du PTZ) est également favorable, sous condition d'une libération importante du foncier. Le renoncement à l’encadrement des loyers prévu dans la loi ALUR est essentiel pour redonner confiance aux investisseurs. Enfin, les mesures relatives aux normes de construction, essentielles pour réduire les coûts, restent de faible ampleur.

Quel impact sur la croissance économique ?
Sous l’hypothèse favorable que le nombre de mises en chantiers de logement se redresse vers un niveau de l’ordre de 400.000 d’ici deux à trois ans, le PIB se redresserait, toutes choses égales par ailleurs, de l’ordre de 1 point.

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