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Le double enjeu du round 2012 de négociations salariales en Allemagne

Les syndicats revendiquent des hausses de salaires de 5 à 7 % - mars 2012

12/03/2012

En Allemagne, la saison des négociations collectives s’ouvre dans un contexte a priori favorable aux revendications salariales. Enjeu d'un rééquilibrage de la croissance allemande, les hausses de salaires pourraient aussi contribuer à réduire les déséquilibres internes à la zone euro.

Allemagne Taux de chômage 1991-2012 (graphique)

Après plusieurs années de modération, qui ont contribué à la restauration de la compétitivité allemande et à la reconstitution des marges des entreprises, les salaires pourraient désormais augmenter plus vivement.

Le taux de chômage est historiquement bas
Alors que la plupart des pays européens font face à une nette détérioration de leur marché du travail, le taux de chômage allemand est ressorti à 6,7% au mois de février 2012, son plus bas niveau depuis la réunification. Le nombre d’emplois vacants qui ne cesse de croître, révèle un manque de main d’œuvre dans certaines régions.

 

Les syndicats allemands revendiquent des hausses de salaires comprises entre 5 % et 7 %
En 2011, la croissance allemande a atteint 3,1 %. Certains grands groupes industriels ont réalisé des résultats historiques notamment dans le secteur automobile, leur permettant de verser des primes conséquentes aux salariés. C’est dans ce contexte que les syndicats allemands revendiquent des hausses de salaires comprises entre 5 % et 7 %. A la fin de l’année 2011, le syndicat IG Metall a d’ailleurs conclu un accord "étalon" avec le patronat portant sur une hausse de salaire de 3,8 %, effective depuis le 1er décembre pour 75 000 salariés de la métallurgie dans l’Ouest du pays (Rhénanie du Nord-Westphalie, Basse-Saxe et Brême).

Un enjeu pour l'Allemagne mais aussi pour la zone euro
La reprise de la consommation privée en Allemagne s’avère capitale au moment où le moteur de croissance externe s’affaiblit. La contribution du commerce extérieur à la croissance a en effet été négative au quatrième trimestre 2011. En outre, un surplus de consommation des ménages en Allemagne soutiendrait l’activité de ses partenaires commerciaux. Il contribuerait aussi à la réduction des déséquilibres au sein de la zone euro, responsables pour partie de la crise européenne.

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