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L’investissement se redresse, la compétitivité extérieure s’érode

Points forts et points faibles de l’économie française à la mi-2010

26/08/2010

Denis FERRAND

Le redressement de l’activité amorcé il y a un an en France s’est poursuivi au cours du deuxième trimestre. Il s’est même accentué : la croissance du PIB ressort à 2,5% (rythme annualisé) par rapport au trimestre précédent. Point encourageant : le redémarrage de l’investissement après deux ans de contraction. Point préoccupant : le vif recul des parts de marché françaises à l’exportation relativement à celles de l'ensemble de la zone euro. Le handicap persistant de compétitivité pèsera sur la reprise.

Investissement productif France

Le redressement de l’activité s’est amplifié

La croissance du PIB ressort à 2,5 % l’an au deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent. Après la phase de récession, le rebond attendu est au rendez-vous, mais reste modeste. La progression du PIB observée au cours des quatre derniers trimestres (+1,7 %) est proche du rythme de croissance annuel moyen observé de 2000 à 2008 (+1,6 %) .

Point fort : le redémarrage de l’investissement

Après plus de deux ans de contraction ininterrompue, les dépenses d’investissement ont retrouvé le chemin de la hausse (+3,1 % l’an par rapport au trimestre précédent) dans tous les secteurs (ménages, entreprises, administrations publiques). Les dépenses d’investissement productif ont rebondi de 4,4 % l’an. La baisse des taux des crédits aux ménages comme aux entreprises augurent d’une poursuite de cette tendance.

Point faible : la compétitivité

Le handicap de compétitivité extérieure dont pâtit l’économie française s’est renforcé au cours des derniers mois : la part des exportations françaises de marchandises dans les exportations de la zone euro a rechuté à 12,7 % en juin. Elle était supérieure de près d’un point un an plus tôt.

Ce handicap est d’autant plus dommageable que le contexte international est moins favorable : les échanges mondiaux marquent quelques premiers signes d’hésitation sous l’effet d’un ralentissement économique mondial et l’euro a cessé de se déprécier contre le dollar.

Le moteur extérieur apparaît bien comme le chaînon manquant d’une croissance plus robuste.

 

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